Il n'est pas le premier de la série puisqu'il existe déjà plusieurs softs tirés de Final Fantasy VII. Je sais que la plupart d'entre vous les connaît et alors ? Cela vous fera du bien de vous les remémorer et pour les quelques ignares qui lisent ces lignes, ils me remercieront d'avoir un minimum élargi leur culture en matière de FFVII.
Commençons par la base, le fondement de tout, le jeu grâce auquel je suis là, devant mon écran d'ordi à tapoter sur des touches pour faire apparaître des caractères, Final Fantasy VII. Premier FF sur 32 bits, il va sans dire que les développeurs ont pu apporter pas mal de babioles à leur série fétiche : 3D, images de synthèse, meilleur son, plus grande durée de vie, des environnements plus vastes, des temps de chargement,...
t dont on ne sait malheureusement pas grand chose. Il mettra en scène Zack quelque temps avant le début de FFVII afin que l'on découvre comment lui et Aerith se sont rencontrés, puis comment il en est venu à combattre aux côtés de Cloud, mais aussi les relations qu'entretenaient le SOLDIER et les Turks. Il est prévu que ce soit un Action-RPG croisement entre un Code Age Commanders et un Dirge of Cerberus... Non cette introduction n'est pas une vulgaire page de pub ! Disons que j'allie l'utile au dispensable. En tout cas, nous avons eu vent, grâce à l'animé Last Order (...) de quoi il s'agira... grosso-modo. Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre la fin de l'année puisque le soft n'est pas prévu avant décembre au Japon, sur PSP. Que l'on apprécie ou pas cette console, il sera nécessaire de mettre la main dessus si l'on veut goûter à Crisis Core.
Et voilà, la lettre D arrive. Il est temps de parler enfin du jeu tant attendu par les fans de FFVII. Celui qui a suscité tant d'engouement à chaque annonce, celui dont la moindre photo faisait des tonnes d'heureux, celui qui aurait dû déchaîné les foules...
Une fois le DVD inséré dans la console, l'attente jusqu'à l'écran titre paraît bien longue... Pourtant, avant de pouvoir se lancer dans notre nouveau soft, une surprise nous attend. Quand je dis surprise, je veux bien dire un accueil plus que chaleureux. Pas de vahinés qui se trémoussent, non, un accueil à la Square : une présentation tout en image de synthèse d'une qualité à se damner. Reprenant les différentes scènes du jeu, elle permet au joueur de tout de suite se mettre dans le bain. Vous allez souffrir immédiatement en voyant le fossé qui sépare les cinématiques de Dirge of Cerberus et celles qui existent dans les autres jeux existants, signés Square, ou pas, d'ailleurs. Nous sommes passés encore un cran au-dessus en matière de synthèse. Remarquez la firme nous avait déjà fait le coup sur Playstation... mais si, rappelez-vous, Final Fantasy VII, puis VIII, puis Chrono Cross puis FFIX. Chaque soft marquait une évolution dans la maîtrise de la technologie. Alors que nous étions sur la même console, la différence de qualité entre les scènes de FFVII et IX sautaient littéralement aux yeux. On aurait dit que les jeux tournaient sur deux générations de consoles différentes. Même si ce n'est pas aussi flagrant sur PS2, l'évolution est plus que distinguable. Prenez Final Fantasy X, X-2, DoC et bientôt XII pour voir que la mère des RPG console nous refait le coup. Incorrigibles ceux-là. Pour en revenir à DoC, la cinématique vous montre successivement Vincent, Yuffie mais aussi Cait Sith, Barret, Cloud, Azul (un bad guy), Rosa (une bad girl), ou encore Shelke (une bad girl en pleine crise d'adolescence). L'univers semble respecté puisque nous retrouvons Midgar en vidéo et sous les tirs ennemis. Mais que se passe-t-il ? Telle est la question à ce moment du visionnage. La ville monde paraît assiégée, les missiles lui foncent dessus, les tours s'effondrent, les gens meurent, les femmes s'évanouissent et les enfants sont enlevés. Trop de détresse ! Bien sûr, les scènes dévoilées ne laissent augurer que de l'action. Etant donné que le soft se veut orienté action, il est normal que l'on ait cette impression. Le problème vient du fait que Square nous a démontré au fil des années que sa spécialité était et restera sûrement les RPG. Il suffit de se remémorer les Driving Emotion Type-S, Cyber Org, Ehrgeiz, World Fantasia, All Star Professional Wrestling ou encore mieux Nichibeikan Pro Baseball (pour celui-là, j'avoue que je suis allé vérifié le nom...).
Devenue une usine à billets, Square Enix n'a pas que des bons jeux à son actif quand on commence à regarder autre part que le RPG. La firme fait un essai dans le domaine du jeu d'action à la DMC... Pourquoi pas ? Toutefois, il s'agit d'une suite de FFVII... il serait peut-être intéressant de ne pas se viander cette fois...
Pendant une bonne partie de FFVII, Vincent reste tourmenté par la mort de Lucrécia. Savante de génie, elle était également la dulcinée de notre héros... avant sa mort prématurée. Elle a quand même laissé de belles choses derrière elle : Vincent transformé (en partie) en monstre et Sephiroth. Pas mal quand même. En attendant, sa plus grande erreur, à cette charmante jeune fille, fut de travailler avec Hojo, scientifique à ses heures et, accessoirement, complètement cinglé.
Tout est censé être de l'histoire ancienne et il y a plus urgent : protéger la population du météore. Alors que ce dernier est stoppé par la Rivière de la Vie (avec Aerith aux commandes, attention !), notre troupe de gais lurons (les 9 héros de FFVII) tentent de sauver le plus de gens possible dans Midgar. Pris d'un doute Vincent demande à Yuffie de scruter le Canon Mako : une vie est détectée. Ignorant les conseils de la petite ninja, notre grand ténébreux fonce sur place, grimpe les escaliers à une vitesse impressionnante et croit apercevoir Hojo, affaiblit, en train de triturer un ordinateur. Un éclair fait vaciller l'installation, Hojo disparaît, Yuffie arrive à la rescousse, Vincent repart avec ses doutes. A-t-il réellement vu le savant fou ou était-ce le fruit de son imagination. Il en reste qu'un programme a bien été lancé, mais cela, nos héros l'ignorent...
Le prologue reprend 3 ans après les faits narrés plus haut. Kalm est en fête, tout le monde est heureux, la vie est belle. Je peux vous garantir que vous n'avez jamais vu les rues de la ville aussi bien décorées. Les étalages sont nombreux, tout comme les visiteurs. Les ballons s'envolent, suivis de cris d'enfants. Les serpentins et les langues de grand-mères sont au rendez-vous. Rien ne semble pouvoir venir pourrir la bonne humeur ambiante. Petit détail : les rues en fête de Calm ressemblent étrangement aux rues d'Alexandrie dans la pub coca cola avec les persos de FFIX. Clin d'œil ? Pub cachée ? Ou flemme du level designer ? De toute façon, on s'en fout un peu, l'essentiel est là : ça claque.
Alors que tout le monde a la tête à s'amuser, Vincent déprime dans une chambre en ville, ne répondant pas à ses messages et écoutant les informations à la télé. Celle-ci lui offre davantage un fond sonore plutôt qu'une réelle source d'intérêt. Pourtant, ce qui est dit aurait pu l'interpeller : 38 personnes sont portées disparues après être parties en expédition dans les tréfonds de ruines dans les ex-taudis de Midgar. Une expédition a donc été lancée pour les retrouver. Le nombre de disparus est quand même assez considérable, surtout dans une ville soi-disant en paix.
Pourtant, soudainement, une explosion se fait retentir. La population reste stupéfaite, sans voix, quand une ribambelle d'hélicoptère lâche une nuée de soldats et de missiles. Equipés de jet pack pour la plupart et de combinaisons inédites, ils ne font aucune distinction entre les hommes, les femmes et les enfants : ils tirent à vue. Vincent sort enfin de sa torpeur pour jeter un œil à ce qu'il se passe dehors. Aussitôt, un hélicoptère (fortement inspiré des Hind D soviétiques mais en plus moche) lui fait un petit coucou et bousille littéralement la demeure de notre héros. Rancunier et disposant d'une agilité ô combien supérieure à la moyenne (aidée par une gravité étrangement absente), il se débarrasse du gêneur à vitesse grand V.
Petit plan cinématographique. Vincent se réceptionne de la façon la plus classe possible avec en fond une musique héroïque que seuls les ricains ont pour habitude de nous offrir. Notre homme est prêt pour le combat.
Vincent dans ses oeuvres :
Un petit sentiment DMC 2...
Oui, c'est le jeu auquel Dirge of Cerberus me fait penser. Ils ont un paquet de points communs, c'est affolant. Des doutes ? Eh bien, tout d'abord, le héros qui n'aime pas parler. C'est la caractéristique qui est souvent préconisée pour rendre son personnage classe. Pour DMC 2, c'est foiré : Dante est, à peu près, jouissif à 30 secondes de la fin du jeu donc forcément, durant les 2h qui ont précédé, il était assez pitoyable. Ici, rassurez-vous, vous ne jouerez pas que 2h mais Vincent cultive la même passion pour le mutisme. Si par instant, cela lui donne un petit côté penseur, il est également fréquent que cela ne lui apporte rien et le fasse passer pour un grand timide... Remarquez, c'est peut-être le cas mais l'effet à l'écran n'est donc pas toujours tip top. Le mutisme, cela va un temps mais quand on attend qu'il l'ouvre pour dire quelque chose d'intéressant... eh bien, cela ne se produit jamais. Bon, ce n'est pas un point très important surtout que c'est très personnel comme remarque ; là, où c'est plus criant, c'est dans la réalisation. L'inégalité présente dans les environnements est assez incroyable. Nous savions les équipes de Square Enix incapables de nous faire un jeu parfait graphiquement (FFXII ?) mais là, c'est le pon pon. Vous passez d'un décor fourni en détails à un désert où le soin est absent pour repasser dans une structure sans vie et revenir à quelque chose de joli et ainsi de suite. A croire que les développeurs étaient sous-payés pendant certaines périodes et boycottaient leur soft. Prenez l'exemple de Calm, au début du jeu. Même si ce n'est pas d'une beauté transcendante, les rues sont relativement détaillées, les stands sont nombreux, le champ de vision correct, bref, tout va à peu près... et là, vous arrivez dans les plaines...Remarquez, vous n'y restez pas longtemps, tant mieux ! Tout est modélisé à la va-vite à croire que ce n'était pas prévu dans le scénario et rajouté en cours. Les personnages sont en revanche assez bien modélisés voire même très bien dans les cinématiques. La 3D durant le jeu fait par instant penser à du The Bouncer peaufiné. Que l'on soit fan ou pas du jeu, il faut reconnaître qu'il n'était pas vilain, flou, peut-être, mais pas moche. Là, l'effet nuageux a disparu (en partie...) et les persos sont bien plus "beaux". Non dans leur design mais, grâce à un nombre de polygones bien supérieurs, les accoutrements se veulent plus variés et détaillés... à l'inverse de ceux des Deepground soldiers. Ce n'est pas dur vous aurez à faire qu'à une dizaine d'ennemis différents. Tous les soldats ont les mêmes accoutrements et le soldat A ressemble trait pour trait au soldat B. Square Enix ne s'est pas embêté : "collons leur chacun un casque, comme ça, nous créons qu'un seul modèle". Pas bête, mais cela a tendance à donner un sentiment de répétitivité qui peut exaspérer. Les boss "classiques" du jeu ont eux aussi souffert du manque d'imagination. Entre un hélicoptère, des quadripodes ou des soldats équipés de Jet Pack, ce n'est pas la joie. D'où, à nouveau, ce petit sentiment d'évoluer dans DMC 2 avec ses boss robotisés. Rien de bien folichon donc. Pourtant les protagonistes principaux ont, eux, été travaillés...
je finirais plus tards